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2007

Venise en chantier

71 acrylique noire+sanguine+collage / 35 pierre noire+sanguine A4

FRANCAIS
A Venise on ne rencontre jamais Venise. La réelle déçoit, la fantasmée échappe. Entre ce lunapark de gondoles et cet “embarquement pour Cythère” rêvé, s’ouvre une béance. Ces deux images de Venise dont l’une n’est que le pâle reflet d’une autre qui n’existât jamais, ouvrent un couloir sombre devant lequel on hésite : et pour cause, cet entre-deux vêtu de noir c’est la solitude de soi. Seul dans ce noir sous-terrain je me penche au-dessus de ma propre tombe vide. Tant mieux, je n’y suis pas, vive la vie! Mais non, ma tombe est vide et elle me fascine parce que l’absence qu’elle présente est miroir de ma vie passée qui n’en finit pas. Que ma tombe soit vide ne me dit pas que je vais mourir, mais qu’il me faut la débarrasser de tous les spectres qui la peuplent, si je veux pouvoir un jour m’y installer confortablement. A Venise on ne rencontre que l’illusion ou l’amertume d’une vie passée, non encore purgée; parfois l’amour.

2007

Venise en chantier

112 aquarelles A4

FRANCAIS
Tout Venise c’est le mirage d’une réalité qui existe ailleurs. Et surtout la Salute ! En plein soleil, posée sur le Grand canal elle se dissout dans l’air vénitien comme un mirage de marbre et de dômes bleutés. Toujours elle semble s’effacer, n’être pas, être ailleurs. C’est que la vraie est ailleurs. Tout Venise est ailleurs ! La vraie existe dans la peinture des Guardi et des Canaletto et dans toutes ces images qui font le tour des musées du monde entier. La vraie est dans ma tête. Celle que j’ai sous les yeux n’est que le modèle d’un tableau qui un jour m’inspira ce voyage.

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